Robert, c’est le prénom sympathique par excellence : Robert Altman, Robert De Niro, Robert Badinter, bref, que des gens bien.
Robert, c’est aussi le prénom du père de Peter Orr et celui qu’il a donné à son premier restaurant, ouvert il y a à peine quelque mois à quelques encablures de la place de la République. Quel bonheur de retrouver la cuisine de ce jeune cuisinier qu’on a connu avec ses assiettes si enjouées chez Martin, non loin de là.
Ce soir là de juin, la salle est encore baignée de lumière. Les grandes portes vitrées sont grandes ouvertes, cette impression d’intérieur extérieur est délicieuse. La grande cuisine rutilante fait partie intégrante de l’espace. Peter est là, souriant, tout proche, prêt à envoyer ses compositions directes, lisibles à l’assaisonnement au cordeau. On sent une belle humeur manifeste, un plaisir communicatif de la salle à accueillir chaque convive, libre de prendre le temps qu’il veut pour s’émouvoir des palpitantes assiettes de Robert. Que ce soit le tartare de boeuf maturé réveillé par une mayo à l’ail fermenté et des pickles, ou ces asperges blanches si juicy au lait d’anguille si délicat. Ca claque entre les amandes fraîches et l’acidité de la pomme, si bienvenue. On ne s’ennuie pas une seconde, même en format plat avec le cochon grillé, boudin noir fondant et profond et ces gnocchi archi-moelleux, doux comme des coussins. On a opté pour le menu dégustation parce qu’on n’arrivait pas à choisir, bien nous en a pris, on a presque tout goûté.
C’est devenu rare à Paris, ces lieux qui rient. C’est rare aussi dans une prolifération de nouvelles adresses, d’avoir tout de suite envie d’y revenir. Merci Bob, merci Pete, à très vite.
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